« L’une des premières balles surgit par la fenêtre ouverte, au-dessus de la cuvette des toilettes devant laquelle se tient Luca »

Ce roman s’ouvre sur une scène de massacre. Lydia et son fils en réchappent mais 16 personnes de leur famille sont mortes, tuées par les hommes du cartel des Jardineros. Pour ne pas risquer d’être les victimes suivantes, la mère et son fils décident de quitter Accapulco pour se rendre al Norte, aux Etats-Unis. Et la seule façon d’y arriver sans être repérés par les tueurs c’est d’emprunter La bestia, un train qui relie le Mexique à la frontière… un voyage qui se fait sur les toits des wagons sur lesquels on monte sans que le train s’arrête. Près de 3000 km à parcourir dans des conditions inhumaines en prenant toujours garde à ne pas rencontrer les hommes du Cartel qui sont partout.

Jeanine Cummins nous raconte une histoire que des milliers de migrants vivent chaque année. Elle nous explique que ces hommes et femmes ne sont plus des humains et que rejoindre les Etats-unis n’est pas une volonté de « profiter » des richesses du nord, mais une question de vie ou de mort.

Aux Etats-Unis ce roman a été largement critiqué par la communauté hispanique qui accuse l’autrice de profiter de la misère des gens et de ne pas connaître suffisamment le sujet… oubliant, peut-être qu’une fiction peut laisser quelque licence à son auteur.

N’étant pas américain, je ne rentrerai pas dans ce débat. American dirt est, pour moi, un des livres les plus forts que j’aie lu en cette rentrée littéraire.

Frédéric

American Dirt

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